lundi 29 septembre 2008

un point d'interrogation...

...voilà comment je pourrais me décrire. Une petite chose qui déambule dans ce monde sans trop savoir pourquoi (qui a bien eu l'idée de me faire atterrir ici? j'ai ma petite idée la dessus, mais quand même!).
Bref, comme mes acolytes ici, je suis célibataire, oui cé-li-ba-taire! ("hannnnnnnnnn la pauvre!!!!" êtes-vous déjà en train de vous dire). Et bien non, pas la pauvre, non, non, non! Après de courtes péripéties avec le sexe opposé, je me suis rendue compte il quelques petites années que je n'étais jamais tombée amoureuse. Triste constat n'est-ce pas? (ou pas, faut voir) Mais c'était pourtant la vérité, et pourquoi aucune relation sérieuse et durable ? pourquoi moi? parce queuuuuuuuuuuuuuuhhhh.

Alors le deuil d'une éventuelle relation à deux étant fait, je décide de ne plus me laisser prendre au jeu du "mon copain et moi" , ça sera juste "moi et moi". Non que je ne veuille pas être avec quelqu'un, au contraire, mon but n'est pas de rester seule, mais je ne veux pas pour cela vivre n'importe quoi avec n'importe qui sous prétexte de.

Les couples, des fois, souvent, c'est déprimant, et tous ceux que je rencontre me confortent dans l'idée qu'être "seule" n'est pas une si mauvaise idée. Comme beaucoup d'entre nous, ici et ailleurs, je préfère être seule que mal accompagnée. Je ne supporte pas l'idée que par "amour" on arrête de voir ses amis, on ne sort plus sans l'autre moitié, on est prêt à donner son chat, à sortir en boite toutes les semaines alors qu'avant on détestait ça. On oublie ses envies et ses folies sous prétexte qu'à deux tout est merveilleux bla blahhhhh. Cette conception du couple me donne la nausée.
Certes il faut faire des concessions , entrer dans le monde de l'autre, mais quand même, on n'est pas obligé de changer (de vie) pour autant!



(c'est vrai qu'il n'est pas encore né celui qui me fera écouter du rap toute la journée!)
(ah, oui,je vous ai pas dit, je sais aussi faire des rimes, youpi! ^___^ )

dimanche 28 septembre 2008

Say no more

Comment vous dire? Cette fille, je la connais depuis mes dix sept ans, elle était venue vers moi, super gentille "ça te dirait qu'on fasse connaissance?", et on l'avait fait.
On a fait nos années de prépa ensemble, dans une des plus dures qui soit. Autant dire qu'on a fait le Viet Nam.
Evidemment, c'était pas des circonstances de folie pour draguer, sortir, aimer. Même la pratique de l'onanisme voyant son temps bouffé par la nécessité de "faire une fiche".
Mais comme nous étions toutes logées à la même enseigne, on se remontait le moral, on oubliait de se coiffer, de s'habiller autrement que comme des sacs, on oubliait de prendre soin de nous, personne ne faisait la moindre remarque, ce n'était pas grave, on prenait chacune dix kilos, peu importe, en avant, puisque de toute façon, on était tellement belles à l'intérieur...
Il fallut bien qu'on en sorte. Lorsque nous nous retrouvâmes à la fac, défonçant tout en partiel avec une facilité déconcertante, nous ouvrîmes de nouveau les yeux sur le monde, chose que nous n'avions pas faites depuis le lycée.
Et nous avons redécouvert les caractéristiques essentielles de la vie à notre âge: boire un café après les cours, se regarder dans un miroir avant de sortir, ne pas pleurer cinq heures après avoir raté quelque chose.
Et bien sûr, comme nous n'étions pas de bois, nous avons redécouvert les plaisirs physiques.
Moi, à cause d'une vie chaotique et d'un père inconséquent, je me suis rabattue sur ce que ma modo d'amour appelle des FF, des F*ck Friend, merci ma loutre, je savais pas que ça s'appelait comme ça.
Elle, est tombée dans des amourettes à l'eau de rose dont j'aurais eu honte au collège.
Quoiqu'il arrive, comme elle ne trouvait pas ce qu'elle voulait, pour lui remonter le moral, je lui promettais que si à trente ans elle n'avait pas ce qu'elle voulait, à savoir un mec, je me ferais greffer une bite, et je la demanderais en mariage. Et bien sûr, je garderais mes nichons sous globe.
Jusqu'à ce qu'un jour, je reçoive un coup de fil.
"Chacha, ça y est, j'ai enfin un petit ami!" braillé triomphalement.
Elle était si contente, mais pas la joie d'avoir trouvé son âme soeur, non, elle était juste contente d'avoir ENFIN un petit ami, comme on a ENFIN son permis, ou qu'on a ENFIN reçu son film érotique par la poste.
Légèrement désespérée, je cachais ma tristesse et ma colère sous des "je suis trop heureuse pour toi".
C'est vrai, que j'étais heureuse pour elle. Sincèrement. Mais elle n'aurait pas dû présenter la chose comme ça. Elle a tout gâché.
J'ai quand même accepté de la retrouver à la fac, pour discuter de cet évènement merveilleux qui avait changé le cours de son existence, repeint le ciel en rose, mis fin à la guerre dans le monde et ressucité Janis Joplin.
Je suis arrivée à la fac au pas de charge, comme toujours quand j'écoute AC/DC, et ouais j'écoutais AC/DC, comme toujours quand je pressens la crise de cafard.

Living easy, living free

Bref. Elle était là, le coeur débordant de joie. Elle me saute au cou, le coeur débordant de tendresse. Je l'ai embrassée avec la même chaleur que d'habitude. Elle était si gaie que j'en ai oublié mon mauvais pressentiment et j'ai même souri.

Et puis elle me la montré, de loin. Il traversait un couloir pour aller aux toilettes avant de nous rejoindre. D'autant que je pouvais en juger, il n'était pas vilain. Pas mon type, mais pas vilain.
Et là, elle me dit: "oui boh, c'est sûr, il est petit mais il est gentil avec moi"

J'en suis restée comme deux courges oubliées dans un champ un soir d'Halloween.
En me disant ça, elle était toute gênée, la tête baissée et tout.
Comme si elle devait se justifier de sortir avec lui! Comme si elle devait s'excuser de ce que son copain lui arrivait à l'épaule! Pour moi, ça voulait dire, en filigrane: "je sais qu'il est petit, mais j'ai trouvé que ça, et je reste avec, parce que j'en ai marre d'être célibataire".
J'ai essayé d'embrayer dans une autre direction.
"Tu as l'air toute contente!
- Ah oui dis donc, et puis il était temps hein, parce que être seule ce n'est pas génial."

Je n'ai rien répondu. Mais j'étais triste. Elle vit avec lui, maintenant. Ils se sont installés ensemble. Et elle me dit encore que ce n'est pas grave s'il est petit. Qu'elle ne regrette pas.


Et qu'est-ce qui va se passer, quand elle va voir la vérité en face, à savoir qu'elle vit avec quelqu'un qu'elle n'aime pas vraiment, juste parce que ça ne se fait pas d'être seule? Parce qu'elle est incapable de vivre par elle-même?

I don't want to hear it anymore.

samedi 27 septembre 2008

Vive le sexe, à bas le mariage!

Ce titre m'a été suggéré par ma modo d'amour. En fait, je l'appelle ma modo d'amour pas par affection, juste je sais plus comment elle s'appelle. (Nan je déconne Audrey, tu sais bien que je t'aime et que je te suis toute dévouée).
Bref.
Si cette phrase m'a marquée, c'est parce que le plus souvent, quand j'essaie d'expliquer pourquoi je ne veux pas me mettre en couple à mes copines, pourquoi je reste seule et je m'en trouve bien, on me regarde d'un air condescendant, genre "même si tu as honte de le dire, on le sait que tu es frustrée, va"
Et ça, ça me fait hurler.
Frustrée, moi? T'as vu ça de ta fenêtre? Mais nom de Dieu, ai-je à chaque fois envie de leur dire, tu connais quoi de ma vie? T'es là, t'es avec moi, chaque nuit, tu me suis 24/7 pour savoir que je suis frustrée?
Non.
C'est bien ce que je pensais.
Ce n'est pas parce que j'ai banni l'amour que j'ai dit non à ma vie sexuelle.
Vous savez pourquoi j'ai banni l'amour? Parce que je n'ai, à ce jour, rencontré aucun garçon (ou fille) ou je ne me sois pas dit dès les premiers instants "mignon mais pas fiable".
Alors plutôt que de risquer d'être trahie, je pense au plaisir physique d'abord, et au sentiment, ensuite. Enfin, pour le sentiment, ça viendra plus tard. Cela ne m'est pas encore arrivé.
J'essaie de vous dire ça en face.
Remarquez que j'ai toujours joué cartes sur table.
Il y a une chose très importante à préciser. Si je pressens que l'autre va m'apporter plus d'emmerdes que de plaisir, j'arrête tout. Et je réserve mon entre- deux à mes propres flatteries. D'ailleurs, j'ai appris par un magazine féminin hautement intellectuel que je faisais partie de ces vingt pour cent de femmes qui s'auto- titille le tutu couchée sur le ventre.
Je pensais qu'on était plus.
Aucune de mes copines ne me croit quand je leur dis que dans mon répertoire de téléphone, j'ai deux numéros de deux mecs que j'apprécie, mais que je n'appelle - ou qui ne m'appellent, faut pas déconner, je suis pas la seule perverse dans l'histoire -QUE pour la gaudriole.
Je sais bien que le sexe sans amour ce n'est pas du bon sexe, juste de l'exercice, mais quand même, à l'instar de la brandade de morue, bien fait, ça peut être très bon.
Et puis je les aime bien, mes deux loulous. Mais c'est pas pour ça que j'ai envie de former un couple avec eux, vous voyez?
Et eux, ils sont comme moi.
Parce qu'on en a discuté, ensemble, enfin, pas avec les deux en même temps, faut pas déconner, le gang bang c'est pas mon truc n'en déplaise à Indochine.
Ils n'ont pas envie de vivre en couple, avec moi ou avec n'importe quelle autre. Pas tellement pour préserver leur liberté en fait (encore qu'il y a beaucoup de ça, hein) mais juste parce qu'ils n'ont pas envie.
Sauf que pour un mec, ça passe. Moi, en tant que femme, je me fais regarder de travers par mes "amies". Leurs regards, gorgés de dégoût et d'incompréhension... Du coup, je me suis aussi privée du plaisir de se confier à une amie qui me tient à coeur. Tant pis.
Notez que je suis allée beaucoup plus loin dans la perversion, beaucoup plus loin que ce qu'elles peuvent imaginer, comme indice je vous dirais "Jean- Jacques Rousseau", si vous avez deviné tant mieux, sinon, tant pis, contrairement à ce bon Jean- Jacques, j'ai pas l'intention d'écrire mes confessions.
Tout ceci pour vous dire, qu'il faut arrêter de croire qu'une fille qui vit toute seule est forcément une désespérée de la vie, une vieille fille en puissance, avec l'entresol aussi sec qu'une biscotte au gluten.
Vivre seul ou seule n'empêche pas de prendre du plaisir.
Alors, reprenez avec moi ce cri de guerre, hurlez le à la foule hostile avant de lui envoyer votre culotte à la gueule: VIVE LE SEXE, A BAS LE MARIAGE!

mardi 23 septembre 2008

Lecteur musique

On s'est creusé les méninges avec Clem et Pauline (les 2 autres n'étaient pas là, bouh à elles) pour trouver de la musique qui va avec le thème du blog... Pas facile, en règle général, l'Amour c'est beau (Tiens, ça me fait penser à Gad Elmaleh, quand il parodie les comédies musicales, et qu'il chante : "Aimeeeeerrrrrr, c'est biennnn", mais bref), alors c'est un peu galère...

Donc, oui, je te parle, cher lecteur, si tu as des idées de chansons dans le thème "Célib' les couples y'en a marre je t'emmerde", poste des comm' avec avis/idées tout ça. Merde on se croirait sur skyblog là, plz lach' d komm' (oui, je le fais bien hein ^^ des heures de lecture trèèèèès instructrices !)

Le 1er qui me demande du Yelle, au passage, je le bute.

vendredi 19 septembre 2008

Le Grand Fossé.

Ce soir, c'était resto avec une amie. On a plus ou moins grandi ensemble depuis nos 10 ans, enchaînant les délires et les fous rires. Ca faisait quelques temps qu'on ne s'était pas vues, par conséquent racontage classique de vie sur les cours/les amours/la famille/les amis/l'avenir.
Elle me raconte qu'elle est avec son copain depuis plus de 4 mois maintenant. Qu'elle est heureuse avec lui. Que sa vie tourne autour de lui. Que tous les jours elle le voit et passe des heures au téléphone avec lui. Et surtout qu'elle ne s'était encore jamais autant attachée auparavant, et qu'elle se met à se projeter dans l'avenir. Elle s'imagine bien encore dans deux-trois ans avec lui, ptit appart, job cool (ça tombe bien, ils veulent tous les deux travailler dans le secteur bancaire, ô merveille.), coulant des jours heureux. Enfin, elle a terminé sa tirade en déclarant qu'elle avait mûri, puisqu'à présent elle ne crie plus dans les couloirs du lycée, ne discute plus en cours, va beaucoup moins en boite et ne se sent plus obligée de bien s'habiller pour dixit "faire la belle dès que je sors et attirer l'attention", et que sa vie était désormais parfaite.
Bon sang. Je pensais que les clichés n'étaient valables que pour les autres, mais apparamment ça touche aussi des gens que je connais.
Je me suis genre sentie à des années lumières d'elle.
Et ce sentiment s'est encore renforcé quand je lui ai dit que j'étais à l'opposé de tout ça, et que j'ai tenté de lui raconter comment je voyais les choses (cf article précédent.). Oh, mais je me suis vite arrêtée quand j'ai vu cet étrange sourire en travers sur son visage, sur lequel on lisait "Ma pauvre, je n'ose pas te le dire mais je te trouve absolument puérile avec tes petit jeux stupides, moi à présent je suis bien au dessus de tout ça, puisque jai MURI, mais toi visiblement tu n'as pas encore atteint ce stade, HUMPF." (oui, on peut lire tout ça sur un seul sourire.).

Pour elle, tout comme pour de nombreuses personnes, une vie ne peut être réussie qu'avec un bon job, un appart décoré avec goût et surtout un mari sympathique avec lequel on vit le parfait amour. En bref, une vie posée. L'objectif de sa vie est de se poser pour vivre heureux à jamais. Tout un programme.

J'aurais voulu lui expliquer que cette perspective qui la fait tant rêver est pour moi l'illustration du pire des cauchemars. J'aurais voulu lui dire que la simple idée de m'arrimer à quelqu'un pour partager avec lui plus de 24 heures de ma vie me donne envie de gerber. J'aurais voulu lui dire que tout ce concept de "la vie est plus belle à deux" est pour moi synonyme d'ennui et révélateur de faiblesse personnelle. Que je méprise les couples pour cette dépendance qu'ils ont l'un envers l'autre. Que je vois le couple comme une corruption personnelle et une perte d'honneur, et que je suis bien trop fière pour accepter de m'abaisser à ça.
J'aurais aussi voulu lui dire que j'ai bien l'intention de crier encore longtemps dans les couloirs si j'en ai envie, et que je ne vais pas arrêter mes séances d'observation, (cf article précédent, again.) aussi stupides soient-elles. Et surtout, j'aurais voulu lui dire que ma vie ne sera à peu près appréciable que quand j'en aurai éliminé tout attachement à quoi/qui que ce soit; que je ne conçois le bonheur qu'en courant à droite et à gauche à travers la France/l'Europe/le monde, sans aucun boulet au pied me demandant de rentrer parce qu'on s'est pas vus depuis 1 semaine, et que quand on est en couple on doit se voir régulièrement sinon ça va pas.

Mais je n'ai pas essayé de lui dire tout ça. Elle n'aurait pas compris, et j'aurais eu droit à un nouveau sourire en travers. Je ne lui en veux pas, elle est heureuse, et c'est très bien comme ça. C'est mon amie et ça me fait plaisir de la voir avec le sourire.
On a juste des conceptions de la vie franchement éloignées.

Ca ne me dérange pas supporter les regards condescendants-méprisants, les petites remarques piquantes et les longs discours moralisateurs sur les bienfaits de "la vie à deux, la vie normale quoi".
S'il faut ça pour que je garde ma fierté et mon indépendance, c'est un prix que j'accepte de payer sans problème.

jeudi 18 septembre 2008

Ouverture de la Chasse.

S'il y a bien une chose pour laquelle j'apprécie particulièrement mon célibat, il s'agit très certainement de la liberté d'observation - que dis-je, d'espionnage, voir même de traque - de la gent masculine que ce statut me procure.
Non pas qu'on ne puisse pas mettre en oeuvre ce genre de pratique en ayant basculé du mauvais côté (entendez: en étant déjà en couple). Mais tout de même. Le célibat a cet avantage incontestable d'épargner tout éventuel sentiment de culpabilité ou sens du devoir, aussi absurdes soient-ils, par rapport à celui que l'on appelle (sic) sa moitié.
A partir de là, tout devient plus simple. On peut alors s'adonner à des formes variées de pratiques tantôt innocentes, tantôt franchement animales - souvent stupides - visant à repérer, juger, sélectionner, critiquer ces messieurs. En tant que solitaires sentimentales, tout, absolument tout nous est permis: les gens, déjà tellement désolés pour nous de nous voir errer ainsi sans notre morceau complémentaire, n'osent plus rien dire; dénigrer un couple est tellement plus simple :) ...
Avant de vous lancer dans cette pratique jouissive, il vous suffit simplement de trouver une partenaire de chasse, qui vous accompagnera dans votre battue. Choisissez la célibataire (cela va de soi, on ne pactise pas avec l'ennemi), assez jolie (histoire de pouvoir étendre vos critiques acerbes sans pour autant risquer l'incident diplomatique, du genre "AAAH! Regarde le moche là bas comme il est moche, avec son nez crochu et ses spots plein la face! ..... Comment ça tu en as plus que lui? Mais nooooo... Ah. Bon... Euh. ) et surtout, très important, plus ou moins dans le même trip que vous. Ben oui, c'est plus marrant quand on est d'accord, on va toujours plus facilement vers un objectif commun que si l'une a un faible pour les skateurs en Vans et bonnet, alors que l'autre bave devant les intellectuels en bermuda-polo-chaussures bateau.

Voilà, vous êtes prête. A partir de là, tout est simplissime, puisque n'importe quel endroit un tant soit peu fréquenté peut faire l'affaire, bien que tous les lieux ne se valent pas. En effet, d'après mon expérience, si l'on souhaite croiser de charmants spécimens, on peut directement rayer de la carte l'Université Joseph Fourier de Grenoble; en revanche on se dirigera sans crainte vers le concert hype du moment, du genre les Babyshambles: ceux qui y assistent essayent tous plus ou moins de s'inspirer de ce charmant Mr Doherty, ce qui, à mon sens, ne peut être que positif. Sauf pour le chapeau, parce qu'on commence vraiment à en voir trop, et ça devient banal, à la longue. Bref.

Et là c'est bon, on peut lâcher les chevaux, ENJOY quoi! Donnez libre cours à votre imagination, réveillez tour à tour votre coté animal / cynique / observateur / stupide / intransigeant / hypocrite / jeune fille en fleur pour jauger ces messieurs qui s'offrent inconsciemment à votre regard aiguisé. Moquez vous, bavez, hurlez, couinez, piaillez, jacassez, faites vous plaisir, en somme.

Et, pour terminer sur une note pratique, voici un petit florilège de situations partagées (le plus souvent) à la fac avec mon inséparable acolyte, qui en plus de répondre à tous les critères précédents est également dôtée d'un sens de l'humour illimité, ce qui est un bonus particulièrement appréciable. Bref:

[Accoudées à une rembarde surplombant le couloir principal de la fac, heure de pointe]
- Moche.
- Moche.
- Pire que moche.
- Ouais.
- Moche!
- Mooooche!
- Aaah? Aaaaah? AAAAAH? .... Bwaaaaah, nan, moche, en fait.
- Moche! Moche! Remoche!
- Ffff. C'est vraiment la dêche cette fac. Bon sang, ils auraient quand même pu s'arranger pour qu'il y ait au moins 2 ou 3 types à notre niveau.
- Tssss. 'Sont tous médiocres. ME-DI-O-CRES.

[En haut de l'amphi, soupirant de désespoir face à cette mare de gens ennuyeusement inesthétiques assis à nos pieds]
- Ffff.
- Ouais. FFFFF.
[Arrive par la porte du bas un type dont la coupe de cheveux pourrait suggérer une hypothétique supériorité esthétique]
(Bonds simultanés, nos deux sièges se relèvent dans un grand CLAC qui réveille tout l'amphi, mais qu'à cela ne tienne, c'est pour la bonne cause.)
- Ooooh regarde le comme il est chou lui!
- Ouiiiiiiii! Oooh oui-oui-oui-oui-ouiii! Regarde moi cette petite boubouille!
- Arf. Et ses cils. SES CILS, BON SANG. Regarde SES CILS! On dirait des balais-brosses tellement ils sont longs. AAAh Mon Dieu, je bave. Il est tellement so cute!
- Bon, il est blond. J'aime pas les blonds, mais quand même. Il nous sauve, là.
- Aaaah oui. Je propose qu'on l'appelle Romain: blond, cheveux mi-longs, beaux yeux et bouille d'ange... un parfait snowboarder.
- Tu as raison. Les beaux snowboarders s'appelent tous Romain. Et je ne connais pas un seul Romain qui ne soit pas beau. Va pour Romain.
[Le néo-baptisé Romain sera suivi et espionné pendant les 4 semaines suivantes (au minimum), le but étant de tout connaître sur lui: nom, filière, groupe de TD, lieu de résidence, etc.... On n'ira jamais le voir, c'est juste pour la jouissance de savoir des trucs sur lui.
Ces semaines seront par ailleurs ponctuées d'échanges de sms entre les deux comparses, du genre "AhAhAh! Romain est dans mon groupe pour l'UE de Pharmacologie. Avoue que t'es dégoutée de pas avoir pris ça." etc, etc.]

[Ou encore, après la rentrée]
- Alors, bien ou bien?
- Arf. M'en parle pas. Pas UN SEUL type potable. Jveux changer de groupe, c'est décidé.
- Aaah. Dans le mien yen a UN, mais tu verrais son sourire... gniark. Non seulement il est beau, mais en plus il a l'air intelligent. Et pour couronner le tout, il est brun. Ca y est, JE L'AIME.

Enfin, on envoie/reçoit régulièrement des sms du genre:
"Spotted: Gorgeous neighbour, dark-haired, green-eyed, Chapeau Melon et Bottes de Cuir, OMG HE'S SO HOOOTTTTT - xoxo, Gossip Girl."



Vous l'aurez compris, on peut devenir très rapidement accro au jeu. Toute confrontation, de près ou de loin, avec un type un tantinet choupinet donne inévitablement lieu à la procédure d'observation / critique / enregistrement. La seconde d'après, on se dit que vraiment on abuse, que c'est n'importe quoi et complètement puéril. Puis on se tourne vers son acolyte, et on lit immédiatement dans ses yeux qu'elle vient d'opérer exactement le même processus de chasse. Et, après avoir échangé nos jugements respectifs, on tombe d'accord sur le fait que ce genre de truc est absolument génial, et qu'on va poursuivre dans cette voie.




Ceci étant dit, vous voyez bien qu'à partir du moment où l'on appartient au club des célibataires, il n'y a plus aucun besoin de réprimer ses pensées, aussi primaires ou superficielles soient-elles. Lâchez-vous, faites vous plaisir.
Tout est permis ;)

Allez zou, soyons fous.

Histoire de ne pas laisser ma chère et tendre Audrey seule dans le calvaire du blog "célibattantes power", je me lance. Bon, pas des heures parce que je dois encore prendre ma douche, mon petit-déj' et faire mon sac d'ici une vingtaine de minutes. Célibataire depuis ma plus tendre enfance, avec quelques exceptions ici et là, je finis par me rendre compte que c'est encore le statut qui m'éclate le plus. Quand je vois les prises de tête que j'évite, le manque inconditionnel dès que "l'autre" est hors de mon champ de vision depuis 5 minutes (au moins), les crises de jalousie et autres choses intéressantes du même accabit, je me dis que finalement, j'ai peut-être choisi la solution de facilité. Mais après tout, je ne vais pas m'en plaindre aujourd'hui. Pour l'instant, rien ne me vient encore vraiment à l'esprit niveau histoire à partager, alors je vais peut-être simplement raconter un bout du rêve que j'ai fait cette nuit. J'étais invitée chez un mec qui me poursuit depuis plus d'un an maintenant (msn tous les soirs alors que je ne lui réponds jamais, sms pour savoir si je vais bien à tout bout de champ) alors que je n'ai strictement rien à lui dire étant donné qu'après 10 minutes de converstation on en arrive à contempler le fond de notre mug de thé avec admiration sans rien trouver de mieux à faire (ou du moins en première partie de soirée). Bref, j'étais chez lui, je crois que c'était à l'occasion de son anniversaire, et là, ô grande surprise, je me retrouveà table avec environ 60% de mes exs (ce qui en fait au total 3 si je compte bien), et là, le dénommé boulet me prend par la taille alors que je me lève pour aller Dieu sait où. Là-dessus, regard noir de la part de l'ex situé à ma gauche, il explose son verre sur la table et part bouder dans la cuisine. Une de mes meilleures amies (aussi assise à table) me regarde, avec des yeux grands ouverts, l'air de dire "tu m'en veux si je vais le consoler ?". Elle revient ce qui me parait être une bonne dizaine de minutes plus tard pour me dire que ce mec est naze, qu'il ne veut même pas de relation sérieuse, et que c'est de ma faute puisque je suis la dernière fille avec laquelle il a été en couple. Et donc pour compenser, elle se donne carte blanche avec le reste de mes exs en me disant que je ferais bien d'aller vérifier si celui qui est parti va bien, parce qu'il fait une sérieuse crise de jalousie.

Alors moi je dis non, si même quand je suis célibataire, j'en viens à faire des rêves où on me prend par la taille, où on explose des verres par jalousie et où une amie tente de se faire mes restes sous mon nez, je ne suis pas d'accord. Leaaaaaave Nathy Alooooooone.

Sur ce, bonne journée, j'ai déjà dépassé le temps que je m'étais imparti.

mercredi 17 septembre 2008

Seule sur le sable, les yeux dans l'eau

Ça m'a fait bizarre hier. Je me baladais au bord de la mer, dans ma chère Bretagne. Temps superbe, le soleil chauffe la peau. Presque personne, normal, un mardi à 17h, les gens travaillent. Pourtant, le peu de gens présents m'auraient presque gênée.

Il n'y avait que des couples autour de moi.
Jeunes, en train de se peloter, à ma gauche. Langoureusement allongés, à se faire des câlins, sans pudeur, comme s'ils étaient effectivement seuls. Rien à foutre de nous, les promeneurs, qui les voyons. Ils étaient là, à s'aimer - enfin j'imagine - et fiers de ça, en plus. "Regardez-nous, comme nous sommes beaux !" Quoi ? Le propre des gens qui s'aiment, ça, de croire qu'ils sont beaux. Pourtant, il en sort un certain pathos plutôt que de la beauté. Mais bref...
Agés, à ma droite. Des retraités, sans aucun doute. Main dans la main, à regarder la mer qui scintillait. Beaucoup plus de sincérité dans le fait qu'ils se tenaient par la main, que dans les bisouillages des jeunes à côté. Moins d'exhibitions, aussi.

Et moi, au milieu, avec mon chien et mon bouquin. La possibilité d'une île, Houellebecq. Où l'Amour, avec un grand A, y prend une petite mais savante claque.

Et ce beauf, à 10 mètres de moi, qui me mattait. La 30aine, le ventre tout flasque. Répugnant. Bon, normal qu'il me regardait : j'étais seule, et mon string dépassait de manière assez provocante de mon pantalon. Fait exprès, ça, un peu, je crois.

Beurk.

lundi 15 septembre 2008

Ca s'appelle ne pas...

... savoir par où commencer.
C'est dingue, de cogiter un max sur "Qui? Quoi ? Quand ? Comment ? Etc.", et d'avoir la trouille devant la page blanche, au lancement. Euh, le carré blanc, plutôt, enfin, celui où j'écris là.
Normalement, si tout se passe bien, on devrait juste parler de nous, notre vision du célibat/couple. Quand je dis "on", ça veut dire 5 auteures potentielles. Tiens, je ne sais pas si le mot "auteur" féminisé passe. Tiens, je vais faire ma féministe - à 2 balles, et râler là-dessus.
Oui, parce que je pense sincèrement que le leitmotiv de ce blog sera de râler, exprimer notre mécontentement, pousser un cri (oui comme Brigitte Bardot, ahah.), refaire la monde à notre façon, oui, rien que ça.
Sur le couple, d'abord. Et essentiellement, par la suite. Parce que sans couple, tu n'es rien, vermine. C'est ce que tout le monde veut nous faire croire : les parents, la famille, les amis (en couple, évidemment), la presse... Bref, tout notre entourage. Et les gens font une extrême preuve de compassion quand je leur dis que, à 24 ans, je suis célibataire, oui oui. Non, non, je ne le vis pas mal. Vous me faîtes juste pitié à avoir pitié de moi sur quelque chose que j'ai choisi. C'est bien ça le problème : je choisis ce que je fais. Je ne me case pas pour faire comme tout le monde, pour suivre ce diktat de la société bien pensante, qui dit que la vie à 2, c'est tellement mieux !

Ah je m'énerve un peu là, c'est bien parti, ahah.

Bref, on va voir ce que ça va donner tout ça.