mercredi 17 septembre 2008

Seule sur le sable, les yeux dans l'eau

Ça m'a fait bizarre hier. Je me baladais au bord de la mer, dans ma chère Bretagne. Temps superbe, le soleil chauffe la peau. Presque personne, normal, un mardi à 17h, les gens travaillent. Pourtant, le peu de gens présents m'auraient presque gênée.

Il n'y avait que des couples autour de moi.
Jeunes, en train de se peloter, à ma gauche. Langoureusement allongés, à se faire des câlins, sans pudeur, comme s'ils étaient effectivement seuls. Rien à foutre de nous, les promeneurs, qui les voyons. Ils étaient là, à s'aimer - enfin j'imagine - et fiers de ça, en plus. "Regardez-nous, comme nous sommes beaux !" Quoi ? Le propre des gens qui s'aiment, ça, de croire qu'ils sont beaux. Pourtant, il en sort un certain pathos plutôt que de la beauté. Mais bref...
Agés, à ma droite. Des retraités, sans aucun doute. Main dans la main, à regarder la mer qui scintillait. Beaucoup plus de sincérité dans le fait qu'ils se tenaient par la main, que dans les bisouillages des jeunes à côté. Moins d'exhibitions, aussi.

Et moi, au milieu, avec mon chien et mon bouquin. La possibilité d'une île, Houellebecq. Où l'Amour, avec un grand A, y prend une petite mais savante claque.

Et ce beauf, à 10 mètres de moi, qui me mattait. La 30aine, le ventre tout flasque. Répugnant. Bon, normal qu'il me regardait : j'étais seule, et mon string dépassait de manière assez provocante de mon pantalon. Fait exprès, ça, un peu, je crois.

Beurk.

2 commentaires:

Pauline a dit…

La dernier paragraphe donne tout son sens à l'histoire =D.

Audrey a dit…

Je l'ai revu, le bedonnant, cet aprèm, au même endroit. Il ne m'a pas regardé : pas de chien avec moi, pas de string qui dépassait non plus :/